| Les Prisonniers Libérés |
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| La
liberté |
Ngawang
Sangdrol, un des symboles de la résistance non-violente du Tibet,
qui fut libérée pour des raisons de santé le 18
octobre 2002, a enfin obtenu l’autorisation de se rendre aux Etats-Unis
pour y recevoir un traitement médical. En effet cette jeune nonne,
surnommée “la petite” par ces compagnes de prison,
fut condamnée en 1992 à une peine cumulée de 21
ans de prison pour avoir exprimé pacifiquement sa volonté
de voir enfin le Tibet libéré de l’emprise du gouvernement
communiste chinois. Ses fautes : participer à des manifestations
de courte durée (quelques minutes) et enregistrer des chants
pour le “Tibet libre” en prison !!! Durant son incarcération
elle fut de nombreuses fois torturée, maltraitée ou enfermée
dans une petite cellule plongée dans le noir, mais cela n’atténua
pas sa détermination dans le combat qu’elle mène.
Peu ou pas soignée, elle souffre de chocs traumatiques et sa
santé s’est dégradée de plus en plus : elle
fut libérée le 18 octobre 2002 pour voir sa famille et
pour recevoir les soins nécessaires. Depuis, elle était
sous haute surveillance chinoise, même dans sa maison. Le 28 mars
2003, elle a obtenu un visa pour partir aux Etats-Unis pour être
soignée, mais ne fut au courant de son départ que lors
de l’embarquement dans l’avion. Avant son départ,
elle fut obligée, par le gouvernement chinois, de signer une
déclaration disant qu’elle ne ferait rien qui soit “anti-chinois”
lorsqu’elle sera aux Etats-Unis. Elle a déclaré,
à son arrivée, : “Je ne considère pas que
ce que je vous rapporte aujourd’hui soit anti-chinois”.
Elle se dit profondément touchée d’apprendre que
de nombreuses personnes, organisations et gouvernements, particulièrement
les Etats-Unis, la France et la Suisse ont travaillé pour sa
libération et elle pense que c’est grâce à
l’action internationale que le gouvernement chinois a écourté
sa peine qui devait se finir en 2013. Elle a annoncé être
inquiète pour tous les prisonniers politiques restants détenus
dans les prisons chinoises et souhaite faire tout ce qui est en son
pouvoir pour obtenir leur libération. Elle dit également
que sa préoccupation immédiate est sa santé et
que les médecins ont commencé à l’examiner. A lire : “La prisonnière de Lhassa” de Philippe Broussard et Danielle Leang Edition Stock (2001) |
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| Takna |
Considéré
comme le plus vieux prisonnier politique tibétain, Takna Jigmé
Sangpo a été condamné à une peine cumulée
de 46 années de prison. En 1964, il fut condamné à
3 années de prison suivies de 3 années de travaux forcés
pour avoir soutenu le Xème Panchen-lama. Puis, accusé
d’inciter des proches à passer des documents en Inde, il
fut condamné à 10 années de prison de 1970 à
1980 suivies de 3 années de travaux forcés dit “réforme
par le travail”. Relâché et mis sous surveillance,
il a néanmoins collé des affiches à Barkhor (vieille
ville de Lhassa). Il fut condamné, le 1er septembre 1983 à
15 ans de prison. En 1987 il manifesta pacifiquement en prison et a
vu sa peine prolongée de 5 ans. En 1991, lors de d’une
visite des prisons par des personnes étrangères sous l’invitation
du gouvernement chinois, Takna a crié en anglais et en chinois
: “Indépendance pour le Tibet ! Chinois hors du Tibet !
”. Il fut battu et placé en cellule d’urgence de
2 mètres par 2 mètres, où la température
hivernale descendait à - 20° C, pendant plus de 4 mois, pour
finalement être condamné à 8 années de prison
supplémentaires. Il fut libéré début 2002
car sa santé se dégradait de jours en jours du fait de
ses conditions de détention (tortures, interrogatoires forcés,
lavages de cerveau, aucune hygiène acceptable, ...). Il a donc
subit au total 32 années de prison ferme et cinq années
de réforme par le travail. Sa peine devait s’achever en
2011. A sa libération, il fut immédiatement pris en charge
par une équipe de médecins pour que sa santé soit
améliorée au plus vite. Il a remercié les gouvernements, les Parlements, les associations et toutes les personnes qui ont contribué, grâce à des campagnes d’information et de pression auprès du gouvernement chinois, à sa libération. |
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Phuntsok |
Cette
jeune femme est sortie de prison le 26 février 2004. Aucun renseignement
n'a été donné sur son état de santé
ni sur une éventuelle relation entre celui-ci et sa libération.
Depuis 2002, 13 prisonniers de conscience tibétains ont ainsi
obtenu des réductions de peine. Phuntsok Nyidron est la dernière
des "14 de Drapchi" à être libérée
(14 détenues de la prison de Drapchi ayant enregistré
sur cassette des chants appelant à l'indépendance du Tibet
et ayant eu, de ce fait, une prolongation de leur peine). Merci à
tous ceux qui, par leurs envois réguliers de courriers, participent
activement à la pression internationale favorisant ainsi la libération
de prisonniers de conscience. La libération de Phuntsok Nyidron
encourage fortement à poursuivre dans cette voie. Phuntsok Nyidron,
jeune religieuse, arrêtée en octobre 1989, avait été
condamnée à 9 ans puis 17 ans de prison pour avoir manifesté
pacifiquement à Lhassa mais aussi enregistré secrètement
avec d'autres détenues - les "14 de Drapchi" - une
cassette de chants appelant à un Tibet indépendant. Phuntsok
Nyidron était la prisonnière de conscience tibétaine
la plus lourdement condamnée et la plus ancienne. Ngawang Sangdrol,
amie de Phuntsok Nyidron, elle aussi libérée par anticipation
en octobre 2002, précise que, même si elle est sortie de
prison, les autorités chinoises vont vraisemblablement limiter
la liberté de Phuntsok. La libération de Phuntsok Nyidron
intervient le jour même de la tenue à Dublin de la rencontre
sino-européenne sur les droits de l'Homme et à la veille
de la réunion de la Commission des droits de l'Homme des Nations
unies. Durant celle-ci, les Etats-Unis avaient l'intention de déposer
une résolution sanctionnant la Chine pour le non-respect des
droits et libertés fondamentaux.Dans ce contexte, il est possible
de voir dans ce geste des autorités chinoises des raisons de
poursuivre les différentes actions engagées auprès
des élus, des gouvernements et des autorités chinoises,
en demandant la libération de tous les prisonniers politiques,
notamment en obtenant le parrainage de ces derniers par des municipalités
ou en participant aux actions d’envoi de courriers demandant la libération
d'un prisonnier de conscience. Phuntsok Nyidron était, elle-même,
parrainée par les municipalités de Blois, Angoulême,
Ergué-Gabéric, Montbéliard et Frais. Source : Comité de Soutien au Peuple Tibétain Auvergne Mainpat Tibet avait mis à disposition du public une pétition en sa faveur, lors de plusieurs manifestations (semaine tibétaine à St Genès Champanelle, Concert d'Akroma, week-end tibétain à Vic le Comte, journée de la Solidarité au Centre Jaude), demandant sa libération et nous avions récolté 290 signatures, qui ont été envoyées à l'Ambassadeur de Chine à Paris en novembre 2003. |
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| Tenzin
Thubten 14 ans de prison pour avoir soutenu l'indépendance |
Tenzin
Thubten est une religieuse bouddhiste tibétaine du couvent de
Michungri, incarcérée parce qu'elle prône l'indépendance
du Tibet. Elle est âgée de 27 ans. Arrêtée le 21 août 1990, lors d'une manifestation pacifique, elle est accusée « d'activités séparatistes ». Condamnée à 5 ans d'emprisonnement, elle a été incarcérée à la prison de Drapchi (prison n°1 de Lhassa). Depuis, cette peine a été prolongée de 9 ans car, en octobre 1993, en compagnie de 13 autres nonnes, Tenzin Thubten a composé et enregistré des chants en faveur de l'indépendance de son pays. Ces chants, enregistrés à l'aide d'un magnétophone introduit clandestinement dans la prison de Drapchi ont circulé, sous le manteau, dans tout le Tibet (le CSPT en a produit une cassette diffusée à 700 exemplaires pour la France). L'une des religieuses chantent : « A tous ceux d'entre vous qui, au dehors, avez fait tout votre possible pour nous qui sommes en prison, nous sommes profondément reconnaissantes ; nous ne vous oublierons jamais. » Le chant d'une autre de ces jeunes femmes dit : « Nous sommes battues et traitées avec brutalité, mais cela ne changera pas la détermination du peuple tibétain. » Tenzin Thubten purge donc une peine de 14 ans d'emprisonnement et est libérable en 2004. De récentes manifestations au sein même de la prison de Drapchi nous font craindre que les autorités chinoises ne fassent disparaître physiquement certains de leurs plus farouches opposants, dont cette jeune femme fait partie. Le CSPT considère Tenzin Thubten comme étant une prisonnière d'opinion et demande sa libération immédiate et inconditionnelle. Sources : Amnesty International, CSPT. A l'initiative du CSPT, Tenzin Thubten a été « adopté » par la municipalité de Athis-Mons. Tenzin Thubten a été libérée début 2002 |
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